Nébulisation SSH 3% versus adrénaline ou salbutamol au cours de la bronchiolite aiguë du nourrisson au Centre Hospitalier Universitaire Mère enfant Ambohimiandra

Introduction : l'incidence de la bronchiolite est en augmentation constante dans notre hôpital. De multiples études ont été effectuées sur les molécules à utiliser pour l'aérosolthérapie pour améliorer la prise en charge de la bronchiolite. L'objectif de cette étude était de comparer l'efficacité du SSH 3% versus salbutamol et adrénaline. Méthodes : il s'agissait d'une étude comparative menée sur une période de sept mois au Centre Hospitalier Universitaire Mère Enfant Ambohimiandra, incluant tous les nourrissons de 29 jrs à deux ans admis pour bronchiolite. Les aérosols ont été effectués tous les 3 heures pour chaque groupe de population. L'efficacité de chaque molécule à partir des scores cliniques de Wang et RDAI, la fréquence cardiaque, et la SaO2 ont été évaluées. Résultats : au total 122 nourrissons ont été inclus. 60 avaient moins de trois mois dont 30 étaient sous SSH 3 % et 30 sous adrénaline, 62 avaient plus de trois mois dont 31 étaient sous SSH 3% et 31 sous salbutamol. Une amélioration nette du score clinique RDAI dès la H12 (p=0.01), de la fréquence cardiaque dès la H24 (p=0.01), et de la SaO2 dès la H1 (p=0,004) ont été observé chez les nourrissons moins de trois mois sous SSH 3%. Il n'y pas eu de différence avec celui du salbutamol Conclusion : la SSH 3% était plus efficace que l'adrénaline dans le traitement de la bronchiolite aigue chez les nourrissons moins de trois mois

La lissencéphalie : à propos de deux cas

Introduction : La lissencéphalie est une malformation grave du cortex cérébral, définie par une absence totale ou partielle de circonvolutions à la surface du cerveau. C'est une pathologie rare et handicapante. Non connue dans les pays en développement, sa prise en charge est lourde et difficile. Observations : Nous rapportons 2 patients suivis dans le service de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta de Befelatanana (CHUJRB),Antananarivo, admis pour crise convulsive évoluant depuis l'âge de 6 mois, un retard de développement psychomoteur et une microcé¬phalie, chez qui le diagnostic de lissencéphalie a été porté ultérieurement après la réalisation de l'IRM cérébrale. Sans incident pendant la grossesse, le premier est né à terme avec une bonne adaptation néonatale. On notait un faciès particulier avec un diamètre bitemporal étroit et un hypotélo-risme, une microcéphalie et des crises hypertoniques. Le second est né asphyxié, il présentait des crises sous forme de spasme en flexion confirmant le syndrome de West à l'EEG. A noter l'absence d'antécédent familial particulier chez les 2 patients. Conclusion : Bien que rare, la lissencéphalie existe bien dans les pays en développement. Il faut y penser devant une épilepsie de l'enfant associée à une microcephalie et un retard de dévelop¬pement psychomoteur. Son diagnostic reste iconographique. Sa prise en charge est lourde et difficile par son coût. Donc la prévention est impor¬tante. Mais la consultation génétique n'est pas encore accessible dans les pays en développement